Face à la progression de la maladie d’Alzheimer, les proches et les aidants doivent prendre des décisions cruciales concernant la prise en charge et l’hébergement du patient. L’une des options est de recourir à un Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD). Cependant, la question se pose souvent : quand est-il préférable de mettre un malade d’Alzheimer en Ehpad ? Dans cet article, nous examinerons les facteurs qui peuvent influencer cette décision, notamment l’autonomie, la sécurité et l’accompagnement.
L’évaluation de l’autonomie du malade d’Alzheimer
Pour déterminer si un patient atteint d’Alzheimer doit être placé en Ehpad, il est essentiel d’évaluer son niveau d’autonomie. La perte progressive de l’autonomie est un signe important de la progression de la maladie et peut indiquer qu’un accompagnement plus soutenu dans un établissement spécialisé devient nécessaire.
Les activités de la vie quotidienne
Il est crucial d’observer les capacités du malade à réaliser les activités de la vie quotidienne, telles que :
- Se nourrir
- Se laver
- S’habiller
- Se déplacer
- Gérer ses besoins corporels
Si ces activités deviennent trop difficiles pour le patient, cela peut signifier qu’un placement en Ehpad est nécessaire.
Les activités instrumentales de la vie quotidienne
De même, il faut évaluer les capacités du malade à réaliser des activités instrumentales de la vie quotidienne, telles que :
- Faire ses courses
- Préparer les repas
- Effectuer des tâches ménagères
- Gérer son budget
- Utiliser les transports en commun
Les difficultés rencontrées dans ces domaines peuvent également indiquer un besoin d’accompagnement en Ehpad.
La sécurité du malade d’Alzheimer et de son entourage
Un autre facteur déterminant pour décider du placement en Ehpad est la sécurité du patient atteint d’Alzheimer et de son entourage. La maladie peut engendrer des comportements imprévisibles qui augmentent les risques pour la personne concernée et pour ceux qui l’entourent.
Les troubles du comportement
Les patients atteints d’Alzheimer peuvent présenter divers troubles du comportement, tels que :
- Agitation
- Agressivité
- Répétition
- Désorientation temporo-spatiale
- Inhibition ou apathie
Lorsque ces troubles deviennent trop difficiles à gérer pour les aidants, un placement en Ehpad peut être envisagé pour assurer la sécurité de tous et proposer des solutions adaptées.
Les risques domestiques
La maladie d’Alzheimer augmente également les risques domestiques, comme :
- Les chutes
- Les brûlures
- Les intoxications
- Les fugues
Un environnement sécurisé, tel qu’un Ehpad, permet de limiter ces dangers et de veiller sur la santé du patient.
L’accompagnement personnalisé dans un Ehpad
Enfin, un Ehpad offre un accompagnement personnalisé qui tient compte des besoins spécifiques des patients atteints d’Alzheimer. Cela inclut notamment les aspects suivants :
Une prise en charge médicale adaptée
L’Ehpad dispose d’une équipe médicale formée et expérimentée dans le suivi des patients atteints d’Alzheimer, ce qui garantit une prise en charge appropriée et une surveillance continue de l’évolution de la maladie.
Des activités stimulantes et adaptées
Les Ehpad proposent généralement un programme d’activités spécialement conçu pour les personnes souffrant d’Alzheimer :
- Ateliers mémoire
- Activités artistiques et créatives
- Exercices physiques adaptés
- Socialisation et temps d’échange
Ces activités contribuent à maintenir les capacités cognitives et sociales du patient et à ralentir la progression de la maladie.
Un hébergement sécurisé et confortable
En Ehpad, le patient bénéficie d’un hébergement sécurisé et adapté à ses besoins, avec des installations spécialement conçues pour faciliter son quotidien. Cela inclut par exemple des dispositifs pour prévenir les chutes, des repères visuels pour se repérer dans l’espace ou encore un aménagement favorisant l’autonomie et la sécurité.
Le soutien aux aidants
Enfin, placer un malade d’Alzheimer en Ehpad permet également de soulager les aidants qui peuvent être éprouvés par la charge émotionnelle et physique liée à la prise en charge de la maladie. Les aidants peuvent ainsi bénéficier d’un temps de répit et d’un accompagnement pour mieux vivre cette situation.